Revue actu et médias filière musicale du 22 juin 2011

FILIÈRE MUSICALE

Ping pong entre les radios et l’industrie musicale, qui s’accusent mutuellement de délaisser les productions francophones. Un court résumé des hostilités par Strategies.fr implique de se demander ce que vont faire le gouvernement et le CSA, renforcer les quotas radiophoniques ? Un statu quo semble plutôt envisageable pour ne pas désobliger l’une des deux parties. On attend toujours en outre l’ouverture de ces mêmes quotas aux artistes français s’exprimant en langue étrangère.

ÉCO NUMÉRIQUE

Facebook négocie avec Spotify et d’autres services de musique sur abonnement pour les intégrer à son réseau social. Avec -au moins- deux questions à se poser pour MusiqueInfo « Un utilisateur de Spotify pourra-t-il suivre une recommandation d’un abonné à Rhapsody, et vice-versa ? » puis quelles limitations à l’accès gratuit pour ces services ?
La mort des industries culturelles ne tuerait pas la création, pour Numerama : « mais simplement la mort d’une certaine forme de création, et probablement l’apparition de nouvelles tout autant passionnantes et respectables. » Certes, comme la disparition des avions n’empêcherait pas de se déplacer. Quant à voler… Dans son analyse de la réponse de l’Hadopi aux critiques à son encontre de Jacques Attali, toutes pertinentes que peuvent être ses critiques des volets liberticides des lois en vigueur, Numerama oublie juste de préciser ces pistes probables pour les artistes désireux de vivre de leurs pratiques…

PROGRAMMES ÉLECTORAUX – PAROLES DE POLITIQUES

Martine Aubry : « Nous sommes décidés à abroger Hadopi », à lire dans une tribune sur Eco89. Le constat est sans équivoque : « L’abandon de la loi Hadopi, coûteuse, inefficace et à contre-temps, me parait donc aller de soi. » Ses solutions pour le financement de la culture : «  D’abord, que nous adaptions et renforcions les droits d’auteur ; ensuite, de fonder de nouveaux financements pour la création sur une contribution, forfaitaire et d’un montant modeste, des internautes et sur un prélèvement qu’acquitteront les opérateurs et les fournisseurs d’accès. Justement réparti, ce serait un apport massif pour soutenir la culture en France, et pour trouver cet équilibre, j’en appelle d’abord à un dialogue loyal avec toutes les parties prenantes » Chiche ?

Les socialistes s’inquiètent de l’absence de prélèvement (…/…) des grands groupes tels que Google ou Facebook privant “la France de ressources, et pénalisant les acteurs français du net” . Dès lors, sans trouver la réponse à ce problème, le PS invite à “construire des solutions durables, après un débat européen, pour la fiscalité en ligne”. Le programme « numérique » des Socialistes à lire en avant-première dans les Inrocks.