Veille actu et médias du 27 septembre 2011

FILIÈRE MUSICALE

Échos du futur Centre national de la musique (CNM). Les Échos précisent le montant des aides prévues pour les producteurs phonographiques : « à hauteur de 80 % du montant total de l’aide par un « droit de tirage », c’est-à-dire une aide automatique reconduite chaque année, mesurée en fonction du chiffre d’affaires. Les 20 % restants seraient constitués d’aides ponctuelles. » Quant à la taxation des FAI qui viendrait abonder le CNM, on essuie sur PCINpact la réponse anonyme de l’un d’entre eux qui «ne voit pas pourquoi cette contribution serait sans contrepartie, sans offre légale qui tienne la route. La France est un pays de défiance à l’égard du numérique ».

L’ACCEN, le lobbying des acteurs culturels pour le numérique. Création de l’Assemblée pour la création et la culture à l’ère numérique (ACCEN) qui pour Owni représente « L’occasion pour le monde de la culture de faire pendant au Conseil national du numérique (CNN) (…/…). Il s’agit également de tourner la page Hadopi, pour enfourcher de nouveaux chevaux dans la bataille pour la préservation d’un modèle fondamentalement remis en cause par le développement d’Internet. » L’ACCEN rassemble un attelage bigarré qui va devoir s’accorder : « De la SACEM, société de gestion des droits d’auteur à la CGT Spectacle en passant par Universal Music, Lagardère Active, Canal + ou encore le Syndicat de la Presse Quotidienne Régionale. (…/…) Un aréopage aux motivations floues et parfois contradictoires, soutenu par le Ministère de la Culture. »

AYANTS DROIT – HADOPI – LICENCES LIBRES

Regarder des vidéos en streaming illégal ne doit pas être sanctionné pour le Lab Propriété intellectuelle et Internet de l’Hadopi : « La répression devrait se concentrer sur l’internaute ayant mis des œuvres à disposition illicitement et non sur l’internaute ayant uniquement consulté une œuvre protégée ». Les Labs sont les ateliers de recherche d’experts indépendants nommés par le Collège de l’Hadopi. Quant à la licence globale, le Lab s’interroge sans répondre, notamment sur les conséquences économiques : « L’instauration de la licence globale ne risque-t-elle pas d’anéantir le marché naissant de l’offre légale ? » et pour le droit d’auteur : « ne signifie-t-elle la « mort du droit d’auteur » ou, au contraire, est-elle à même d’assurer sa pérennité sous une forme nouvelle ? »

Licence libre,  nouveaux modèles, aucun soutien. Le Lab hadopi Propriété intellectuelle a publié le compte-rendu d’une réunion publique baptisée « Hadopi versus Licence Globale : Quels enjeux pour Internet et la création de demain ? » Jeremy Nestel d’Accès Libre (promouvant l’art libre) rappelle « qu’en 1998, aucun des penseurs de l’internet n’avait vu arriver Google ou les nouveaux modèles économiques. Je confirme que ceux qui essaient aujourd’hui de développer de nouveaux modèles, sous licence libre ou non, ne sont absolument pas soutenus. »

La Sacem autorisera les licences libres à des fins promotionnelles, mais de « manière très encadrée » selon Numerama. Les œuvres déposées en creative commons sont librement sont échangeables, donc un moyen efficace de propagation.

Un condensé du droit d’auteur à l’ère numérique par SciencesHumaines.

ÉCO NUMÉRIQUE

Facebook s’ouvre au streaming. Écouter de la musique avec ses amis, recette magique pour générer des revenus numériques ? Les Echos rapportent que « Les maisons de disques auraient aussi approuvé ce nouveau service, malgré la peur qu’elles ont souvent ressentie face au partage des contenus. « Elles ont compris que c’est une manière de découvrir des artistes, qui amènera les utilisateurs vers les offres payantes », affirme Axel Dauchez. Autres acteurs intéressés : les radios musicales. » ElectronLibre rapporte qu’ « un utilisateur de Spotify pourrait écouter dans Spotify une playlist Deezer » (…/…) « Facebook se rendrait incontournable pour ce qui est de partager de la musique avec ses pairs sur Internet. Mais il se transformerait également en formidable accélérateur du recrutement de nouveaux utilisateurs des services de streaming gratuits, et au delà, de la conversion de ces utilisateurs en abonnés payants. » Pourtant Steve Kille, ancien chercheur de l’University College London prédit sur Cyberbresse.ca que « Google fera de Facebook le prochaine Myspace » grâce à une meilleure l’intégration des services web.

Google accusé de trafiquer ses résultats et auditionné par le Sénat américain. Compte rendu par Zdnet de la prestation du président exécutif du géant américain Eric Schmidt qui serait apparu : « fébrile et hésitant face aux assauts des sénateurs américains qui ont décidé de mener l’enquête sur la position dominante de Google sur le marché de la recherche. » Susceptible de subir des mesures de contrainte comme jadis Microsoft, le moteur de recherche pourrait devoir son salut à la crise économique.