Veille actu et médias filière musicale du 14 décembre 2011

ÉCO NUMÉRIQUE

Google et la France. Dans une tribune publiée sur Slate Giuseppe de Martino, fondateur de Dailymotion et membre du Conseil national du numérique, interpelle Nicolas Sarkozy après sa visite des locaux parisiens de Google. Il lui suggère de plus défendre et soutenir les start up numériques françaises. Giuseppe de Martino aurait en outre souhaité que le chef de l’Etat interpelle M. google,Eric Schmidt, sur la problématique de la situation de position dominante qui lui autorise la « Suppression du jour au lendemain des résultats de recherche de certains sites ». Il demande en outre à Google de « s’imposer un principe de responsabilité sociale avec une juste contribution à l’environnement économique et social et respecter le droit de la concurrence ».

Rara.com pour simplifier la musique en ligne ? Au prix d’un abonnement mensuel (1,18 € les trois premiers mois puis 6 ou 12 €), ce service se destine aux « nuls » du numérique. Sur LesEchos.fr on peut lire les propos du directeur général, Rob Lewis : « Je crois que la quasi totalité des services disponibles aujourd’hui visent des gens à l’aise avec la technologie et qui en savent pas mal sur la musique » / « Cela ne représente que 20% des consommateurs, ce sont les 80 autres pour cent qui nous intéressent. » A voir la page d’accueil peu documentée arrivant après une animation flash d’un autre temps, c’est pas gagné…

Amazon dénonce Apple. Révélé sur Owni, « Selon des sources internes à la Commission européenne, Amazon a fortement encouragé l’enquête pour soupçon d’entente illégale ouverte avant-hier contre Apple et cinq grands éditeurs1. Les instances européennes suspectent Apple et les éditeurs de s’être concertés pour maintenir un prix artificiellement gonflé du livre numérique ».

CAMPAGNE PRÉSIDENTIELLE

Faire contribuer les fabricants comme Apple et les sites comme iTunes ou Google, la solution D’aurélie Filipetti, la responsable Culture du PS. Sur LaTribune.fr, elle déclare aussi qu’ « une contribution créative est possible. Les étudiants pourraient payer lors de leur inscription à l’université un petit supplément. » L’expansion.com remarque que « La proposition de la députée est différente de celle qui avait été présentée par Martine Aubry, à savoir une contribution payée par tous, intégrée dans les forfaits internet des opérateurs télécoms. Elle est d’autant plus étonnante que jusqu’à présent, François Hollande ne s’est jamais prononcé en faveur d’un système de licence globale.”

Les contributions des internautes pour la politique numérique du PS, extraits sélectionnés par Fleur Pellerin sur Rue89 , chargée du pôle “société et économie numériques” de l’équipe François Hollande pour 2012. Sans surprise « La loi Hadopi est citée dans un grand nombre de contributions ; elle apparaît comme LA mesure la plus contestée du gouvernement. » Pas de proposition révolutionnaire non plus, sinon la création de certificats pour les MP3 afin de développer un marché de l’occasion. Autre idée : « une rémunération des œuvres proportionnelle à leur diffusion sur Internet. » Le programme complet de Fleur Pellerin la conseillère numérique de François Hollande, à venir le 15 décembre.

FILIÈRE MUSICALE

Guide pratique de la production et de l’organisation de spectacles vivants publié par l’Irma. Comme ses devancières, l’édition 2012 répondra aux questions qu’est-ce qu’un entrepreneur de spectacles ? Comment exercer cette activité ? Quel est le cadre légal, fiscal, social?? Comment organiser des représentations?? Qu’est-ce qu’un organisateur occasionnel ?

1000 Choses à Faire pour Réussir sa Stratégie Musicale 2.0. Catalogues d’anecdotes et de trouvailles, cet ouvrage est téléchargeable gratuitement sur le blog de l’auteur Marc-André Laporte. Quelques recettes : faire paraître 4 mini-albums avant la sortie de l’album, inventer un format qui rend chaque écoute d’une chanson différente, créer une chorale virtuelle sur YouTube en regroupant 2052 personnes, etc. Pas de méthode universelle, mais peut-être y trouverez-vous de quoi débrider votre imagination.

L’art de la pochette de disque, un ouvrage de Dominique Dupuis l’ancien manager des Stinky Toys disséqué sur le blog des journalistes du Parisien.

AYANTS DROIT – HADOPI

Non à la surveillance du Web demandée par le monde du cinéma pour lutter contre le streaming illégal. Les propos de Laure de la Raudière députée et secrétaire UMP au numérique tenus dans une Tribune sur Rue89 sont sans équivoque : « ce qui est proposé dans l’assignation n’est rien de moins qu’une surveillance généralisée de l’Internet opérée par une police privée et susceptible d’ouvrir la voie à toutes sortes de censures, volontaires ou non. C’est inacceptable dans notre République. » Décision du Tribunal de grande instance de Paris après la plainte de trois syndicats professionnels le 15 décembre et relatée sur LeMonde.fr.

L’Hadopi commande une étude sur le modèle économique des sites pirates (streaming et téléchargement illégal). Évidemment comme l’écrit Numerama, « toute la question est de savoir comment l’Hadopi orientera son action une fois que l’institution aura son étude sur le modèle économique des sites pirates ».

LICENCE GLOBALE

Le « forfait sur le contenu » : une solution au partage illégal de fichiers ? L’Union européenne a réalisé une étude sur la licence globale rebaptisée forfait sur le contenu. Évoquant le risque que l’organisation traditionnelle de l’exploitation s’effondre, les auteurs prennent soin de ménager exploitation commerciale et droit des internautes consommateurs. Parmi les critères de réussites préconisés, la gestion collective doit être encouragée, un embargo de 4 à 6 mois pour permettre une exploitation commerciale. Le Forfait porterait sur tous les contenus OU serait limité . Facultatif, il serait facturé 4,99 € et perçu par les FAI pour reversion aux organisations de gestion collective. Une prochaine étude se penchera sur les mesures d’audience.

ÉCONOMIE CULTURELLE

La hausse de TVA sur le livre reportée à mars 2012, hormis pour le numérique. Un amendement du gouvernement est en cours d’adoption. Les livres étant déjà en rayon et les prix pré-imprimés, ce sont les libraires qui auraient supporté cette augmentation.