10 propositions de la FELIN pour les présidentielles 2017

COMMUNIQUÉ

10 PROPOSITIONS POUR UNE POLITIQUE CULTURELLE ENGAGÉE EN FAVEUR DE L’ENTREPRENEURIAT MUSICAL INDÉPENDANT

 

La diversité culturelle en général, et la diversité musicale en particulier, sont des composantes essentielles de ce qui fait la renommée et l’attractivité de notre pays à l’échelle mondiale. Les labels indépendants, parce qu’ils innovent et investissent dans la découverte, prennent une place significative dans la production de la musique. Véritables passionnés et artisans valeureux, ils sont aujourd’hui plus de 1200* associations et TPE, indispensables au renouvellement de la création.

Touchés de plein fouet par la révolution numérique, alors que le streaming n’est pas encore pour eux un relais de croissance, et que le disque physique représente encore près de 60% de leurs ventes, les labels indépendants – et avec eux toute la filière de la musique enregistrée – ont besoin que soient poursuivis, renforcés et développés les efforts d’accompagnement de la transition numérique, de modernisation des outils et d’amélioration des process de diffusion. Pour ces raisons, et pour éviter que ce savoir-faire ne disparaisse dans quelques années, la FELIN propose plusieurs mesures concrètes au futur Président de la République et à ses équipes dédiées aux politiques culturelles. Ces mesures concernent les labels mais également tous les métiers qui gravitent autour de la production indépendante et lui permettent de continuer à vivre.

 

  • Pour équilibrer le rôle des musiques émergentes face aux musiques dites «mainstream» : continuer à garantir l’indépendance et le foisonnement artistique via le soutien d’aides publiques.

 

  • Pour mieux rémunérer les artistes pendant les sessions d’enregistrement : pérenniser le Fonds national pour l’emploi pérenne dans les spectacle vivant, le FONPEPS, dédié également aux petits labels employeurs.

 

  • Pour réunir tous les acteurs de la musique enregistrée & spectacle vivant et permettre de répondre collectivement à des enjeux communs: mettre en place une « maison de la musique » à partir du CNV.

 

  • Pour diffuser les musiques de découverte et de niche, souvent peu ou pas exposées sur les radios et télévisions nationales : soutenir les radios locales en renforçant le fonds de soutien à l’expression radiophonique, le FSER.

 

  • Pour que le streaming soit un véritable relais de croissance des nouveaux talents et de la diversité :
    1. promouvoir l’éditorialisation sur les sites de streaming en faveur de la musique indépendante ; en d’autres termes, introduire des quotas de musique “découvertes et de niche” comme cela existe pour le chant en français sur les radios.
    2. mettre en place une rémunération du stream plus avantageuse de la nouveauté par rapport au back-catalogue (6 mois après la sortie).

 

  • Pour favoriser la montée en compétence des structures de production de moins de 11 salariés, souvent peu formées sur la gestion : créer de dispositifs nationaux ou régionaux d’accompagnement et de formation, sur le modèle du secteur du spectacle vivant.

 

  • Pour financer les petites productions de vidéoclips musicaux : flécher une partie de la «taxe Youtube», reversée au CNC, vers les professions de la musique qui produisent le premier type de contenus consommés sur internet.

 

  • Pour valoriser le travail des disquaires indépendants, passeurs de culture, prescripteur musicaux et animateurs de territoire : créer un statut du commerce culturel de proximité.

 

  • Et pour rêver un peu : passer la TVA à 5,5% sur les disques pour assurer une politique culturelle forte en faveur de la musique, comme pour le livre.

 
* source: l’IRMA référence 1239 labels indépendants de musiques actuelles en France.