Revue actu et médias filière musicale du 28 juillet 2011

FILIÈRE MUSICALE

La crise pour le jazz français. Une pétition dans Libération signée par plus de 700 personnes, musiciens, managers, programmateurs et critiques de jazz demande au ministre de la Culture Frédéric Mitterrand d’organiser des états généraux du jazz avec tous les acteurs de la filière pour éviter à ce secteur de disparaître. « Le disque reste le diktat absolu pour se faire connaître et programmer alors qu’il ne se vend plus » déclare à l’AFP Laurent Coq musicien à l’origine du mouvement sur son blog Révolution de Jazzmin.

RÉSEAUX SOCIAUX

Google+ « expliqué à ma copine ». Nonobstant le cliché quelque peu sexiste qui voudrait que Madame soit moins geek que Monsieur, Jean Charles blogueur présente avec force images et raccourcis salutaires le nouveau réseau social. Beaucoup plus sérieux, le quotidien et site d’information québécois Le Devoir donne une raison probable de l’arrivée de ce concurrent de poids pour Facebook : « En 2011, un internaute passe en moyenne plus de temps sur Facebook que dans le moteur de recherche Google: 33 minutes par jour à réseauter, contre 14,5 minutes à chercher, selon Alexa, une boîte américaine spécialisée dans la quantification de l’économie numérique. » Google+ a déjà attiré 20 millions de visiteurs uniques, dont la moitié ont ouvert un compte. Chez ComScore auteur de la mesure, on déclare que « Le seul autre site à avoir accumulé autant de nouveaux visiteurs en peu de temps a été Twitter en 2009, mais cela s’est produit sur plusieurs moi.» Vous savez ce qu’il vous reste à faire…

Pourquoi Facebook et pas un autre ? Décryptage des tendances en matière de réseaux sociaux sur Éco.Rue89. Outre la réussite des stratégies marketing des géants du web selon Antonio Casilli, sociologue et auteur des « Liaisons numériques » (Seuil) le premier facteur est culturel. « Les réseaux sociaux offrent différents services, qui apparaissent plus ou moins adaptés à la culture du pays. Les internautes auront donc tendance à privilégier un site qui valorisera leurs facteurs culturels. »

ÉCO NUMÉRIQUE

Grooveshark poursuivi par des ayants droit aux USA pour ne pas avoir signé d’accord. PCINpact rappelle les malheurs du site de streaming gratuit qui a déjà vu son application retirée de l’Apple Store et Universal l’attaquer. « Basé en Floride, Grooveshark a été lancé en 2007 en tant que service de streaming audio gratuit et illimité. » « À l’instar de Deezer et Spotify, un abonnement Premium permet d’éviter la publicité visuelle et d’écouter sa musique sur son smartphone pour 9 $ par mois ou 90 $ par an. »

CAMPAGNE ÉLECTORALE

Le prix unique dans les lieux publics culturels et la taxation des FAI, parmi les préconisations d’Arnaud Montebourg pour la culture à lire dans Libération. Le candidat à la primaire socialiste souhaite « pour les institutions culturelles publiques (théâtre, danse, musée, expos…), dans tous les cas, une entrée inférieure à 10 euros. » (…/…) « à l’image du prix unique du livre en 1981, (…/…) afin de renouer avec les intuitions fondatrices des pionniers de la décentralisation culturelle : si la culture est un service public, comme l’eau, le gaz ou l’électricité, il est nécessaire que son coût reste modeste. »

PRESSE

Confidences du critique rock érudit Nicolas Ungemuth chez Discordance.fr . Un brin snob, -normal il pige au Figaro !- mais lucide : « Ce n’est pas à un mec de 43 ans de partir à l’affût des nouveaux groupes très bons. C’est aux mecs qui ont maintenant l’âge que j’avais quand moi j’ai commencé. » La crise pèse sur la presse musicale comme sur la filière du disque : « Internet n’ayant pas de moyens, c’est un peu le même problème que la presse écrite : ils ont des bénévoles, qui n’écrivent pas toujours très bien, mais sont dévoués, pas de secrétaires de rédaction, pas de relecteurs, donc c’est un peu le retour au fanzine. Les fanzines avaient des qualités, mais parce que c’était fait par des fans il n’y avait pas de recul, pas de professionnalisme… En 75 à Rock&Folk il y avait une exigence d’écriture super élevée, parce qu’on payait les mecs, donc on pouvait se le permettre. »