Labels et distributeurs indépendants face au COVID 19.

Labels et distributeurs indépendants, fédérés par la FELIN, subissent de plein fouet la crise du COVID 19.

Magasins fermés, activité à l’arrêt, personnel en chômage technique, ce sont 62% des sorties qui sont reportées et 400 000 disques non distribués aux mois de mars-avril (chiffres issus de l’enquête menée auprès des distributeurs de la FELIN).

Les distributeurs, qui commençaient tout juste à retrouver une santé financière, après avoir subi une période de baisse d'activité liée aux grèves, entrent dans une nouvelle phase d’incertitude.

Aujourd’hui, contraints de stopper temporairement leur activité au même titre que le spectacle vivant, leurs entreprises sont en péril et par ricochet celles des labels indépendants.

Rappelons-le, les ventes de disque physique représentent toujours 50 à 80% du chiffre d’affaires de nos labels, dont la santé dépend très directement de celle des distributeurs de disques, un maillon ESSENTIEL de leur économie. Soutenir les labels indépendants en oubliant les distributeurs serait une erreur dramatique.

Aussi nous demandons que :

  • les factures échues ou à échoir dues aux distributeurs soient réglées sans délai. 
  • la garantie de prêts de la BPI soit effectivement appliquée et communiquée aux banques.
  • tout changement de politique commerciale tel que les projets de passage au dépôt-vente des CD et des vinyles envisagés par les grandes enseignes (Fnac, Cultura, Espace Culturel…) soient décalés à 2022 (oui, 2022 car la filière va avoir besoin de temps pour reconstituer trésorerie et fond de roulement dans un contexte de crise économique). La solidarité entre clients et fournisseurs et la tenue des relations commerciales est indispensable pour espérer survivre à cet épisode. 
  • les projets de retours massifs soient annulés et renégociés d’égal à égal dans un souci partagé de consolidation de la filière disque physique.

Les distributeurs et les labels ont plus que jamais besoin de temps et de trésorerie : c’est toute la filière qui doit se mobiliser pour soutenir l’industrie musicale dans son intégralité.

« Etant donné la fin d'année 2019 déjà très mauvaise du fait des mouvements de grèves nombreux et variés…  nous n'avons pratiquement plus de trésorerie pour couvrir une nouvelle chute des ventes et cette crise qui s'amorce. »

« Au delà des magasins, le virus impacte aussi nos solutions de ventes en ligne: VPC à l'arrêt. »

« Sans aide effective financière du gouvernement et dégrèvements nous risquons de ne pas pouvoir réintégrer à plein temps nos 2 employés dès la fin de la crise… »