INSTITUTIONS
L’Hadopi ou le CSA pour réguler les contenus sur Internet ? Numerama décortique le rapport annuel d’activité du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel qui argumente pour des compétences étendues à Internet. « C’est donc au nom de la protection de l’enfance et de la déontologie que le CSA demande à avoir compétence sur Internet, mais aussi et surtout au nom du financement de la création, sur lequel il insiste lourdement. “La régulation du CSA, fondée sur la primauté des contenus par rapport aux « contenants », est parfaitement adaptée à l’ère numérique, dans la mesure où la création constitue l’un des moteurs de l’économie numérique”, estime le CSA. » Pour en finir avec l’illusion de la gratuité, « l’un des moyens de convaincre les FAI de participer davantage au financement de la création serait de préserver la neutralité d’internet… mais de sacrifier la neutralité des réseaux. C’est-à-dire de les autoriser à réserver la priorité aux services audiovisuels proposés directement sur les box, en sacrifiant la bande passante disponible pour internet. »
LICENCE GLOBALE – CONTRIBUTION CRÉATIVE
Précisions sur la contribution créative de Martine Aubry. Le député Christian Paul membre de l’équipe de campagne de la candidate et spécialiste des questions numériques déclare sur Écrans avoir rencontré à Avignon des sociétés de gestion de droits « et elles n’ont pas l’air vraiment gênées par cette idée. (…./…) « Oui, notre projet nécessite la réécriture des droits d’auteur pour intégrer l’idée de gestion collective et de licence globale. Mais ce sera le fruit d’une grande concertation où les principaux intéressés seront bien sûr autour de la table. » L’assentiment des artistes, pas un souci : « Nous avons justement envie de construire quelque chose avec eux, contrairement à la mission Olivennes qui ne s’est intéressée qu’aux majors et aux opérateurs. Notre projet est totalement crédible et peut rapporter plusieurs centaines de millions d’euros par an. » Dans un premier temps la contribution créative se cantonnerait à la musique, ce qui explique son faible montant (2 €).
François Hollande et la contribution créative : Sur ElectronLibre le candidat à la primaire socialiste se démarque de sa rivale Martine Aubry qui propose de mettre en place une sorte de licence globale à 2 € « Nous n’allons pas si loin” Nous militons également pour l’abrogation de la loi Hadopi mais nous pensons que la solution à la question du droit d’auteur devra être négocié avec l’ensemble des partenaires. Au lieu d’une contribution globale généralisée, la solution pourrait être trouvée et mise en place de façon plus locale, notamment au niveau des collectivités territoriales. »
FILIÈRE MUSICALE
Moins de disques dans les bacs FNAC. MusiqueInfo rapporte la présentation du plan d’entreprise de l’enseigne, sans surprises pour l’intérêt accordé aux supports physiques… «La musique va être vraiment très présente, mais de façon différente, commente la Fnac. Nous voulons être plus sélectifs sur la musique disponible dans les enseignes, il y aura donc moins de références en magasins, mais beaucoup plus sur fnac.com.»
L’inventeur de la pochette de disque illustrée est décédé. TsrInfo.ch rapporte qu’Alex Steinweiss embauché comme directeur artistique par la maison de disques Columbia en 1939 avait tout de suite proposé de créer des pochettes originales et en couleurs.
Disques Vogue : exposition à la BNF de Paris du 18 septembre au 13 novembre et à la mairie de Villetaneuse (ville de naissance du label) du 10 septembre au 15 octobre.
DÉBATS – LIBERTÉ D’EXPRESSION
Les hébergeurs protègent-ils encore la liberté d’expression sur internet ? Benoit Tabaka blogueur directeur affaires juridiques et règlementaires décrypte les procès et décisions de justices de ces dernières années concernant la responsabilité des hébergeurs vis à vis du contenu mis en ligne.