Revue actu et médias filière musicale du 5 septembre 2011

FILIÈRE MUSICALE

2011 année de transition pour la filière musicale en selon le SNEP. Dans son rapport 2011, le syndicat des gros producteurs en remet une couche sur le rôle censément positif de l’Hadopi et se réjouit que « l’audience des sites légaux est désormais sensiblement supérieure à celle des services illégaux.  » (…/…) « Ces changements sont très encourageants et placent le marché de la musique enregistrée en tête de la mutation numérique des industries culturelles.  » ElectronLibre rappelle cependant que « cela ne suffit pas à renverser une tendance qui a vu, en huit ans de récession, le chiffre d’affaires annuel des producteurs passer de 1300 millions d’euros à 554 millions (- 57 %). » Et que si le streaming sur abonnement, « l’offre de bundle de Deezer et Orange, poursuit son envolée sur la période (+ 57 % en valeur par rapport au premier trimestre 2010), la croissance des ventes en téléchargement semble marquer le pas (+ 7,8 %). » De surcroît les offres bundle ne sont activées que par 30 % des abonnés ADSL qui l’ont  inclus d’office dans leur offre.

Le Midem désireux de s’ouvrir. MusiqueInfo publie sur son site la version courte d’un entretien à paraître le 22 septembre avec Bruno Crolot, nommé directeur du Midem. Le salon de la filière musicale entend s’ouvrir car « le business de la musique s’étend au-delà de sa seule industrie. Nous avons donc décidé de viser un écosystème plus large que l’industrie musicale elle-même, qui en est tout de même le centre, en intégrant les acteurs des technologies, les artistes indépendants et les marques. »

La pub ou le cinéma, Eldorado pour la filière musicale ? Libération décrypte la synchro, soit la vente de musique notamment pour une publicité, un jeu vidéo ou un film, un créneau en constante progression : entre 2007 et 2009, selon la dernière étude de la Chambre syndicale de l’édition musicale, ses revenus en France sont passés de 28,7 millions d’euros à 43 millions 60% des revenus hors perception Sacem. Des sociétés spécialisées s’emploient sur le filon, mais le label Platinum pourtant plutôt bien débrouillard (50 % de ses revenus) tempère l’enthousiasme : « Tout le monde fonce sur la synchro pub depuis quelques années ; les négociations sont plus dures, car les marques font pression, et les prix se tassent. »

Beezik rallie Sony. La plate-forme légale de téléchargement gratuit  en contrepartie du visionnage de spots de pub accueillera le catalogue Sony, après avoir Universal, Emi ou Naïve. PCINpact rapporte que Beezik « affiche aujourd’hui 2,5 millions membres inscrits ». Comme pour la lessive, il y a un cadeau bonus : à chaque téléchargement, l’internaute cumule des points donnant des réductions utilisables sur des sites de vente en ligne.

ÉCO CULTURELLE

Le livre modèle pour le disque ? En attendant de bénéficier un jour eux aussi d’une TVA à 5,5 %, les disquaires indépendants peuvent s’informer sur les bienfaits de la loi Lang pour la profession de libraire sur Service Public de France Inter. Christian Thaurel directeur de la librairie « Ombres blanches » à Toulouse y déclare que « le prix unique du livre a permis la préservation et la consolidation de la profession [de libraire], ainsi qu’une renaissance et une diversification du réseau. »