CENTRE NATIONAL DE LA MUSIQUE (CNM)
Le PS et Les verts contre le Centre national de la musique. MusiqueInfo répercute les critiques du bureau Culture du Parti socialiste qui voit dans le CNM « une mesure nouvelle pour gonfler artificiellement son faible bilan dans la culture ». Le PS estime que le mode de répartition envisagé des crédits « bénéficierait d’abord aux gros acteurs de la filière que sont les multinationales du disque » et regrette que les autres secteurs du spectacle vivant (théâtre public et privé, danse, musique classique) ne soient pas concernés par le CNM. Europe Écologie – Les Verts y voit une « menace sur la diversité musicale pour sauver les profits » Le communiqué évoque l’industrie musicale dans sa globalité, sans distinguer majors et petites structures… Ainsi certains arguments recevables, notamment sur le mode de gouvernance, voisinent avec d’autres imprécis. Le rapport préparatoire au Centre national de la musique s’avère pourtant plutôt positif même si perfectible. Il reste à souhaiter que les labels indépendants ne soient pas victimes de calculs électoraux et bénéficient au plus vite des mesures prévues. Un plan d’urgence s’avère même de plus en plus vital pour la filière indépendante. Verdict de la mission de préfiguration du CNM présidée par Didier Selles le 15 janvier.
Le CNM, une étape avant la licence globale ? Point de vue d’ Authueil blogueur qui suit l’actualité de l’Assemblée nationale. Il conseille aux politiques de « donner/garder » le contrôle du CNM en l’orientant vers les lieux où se fait réellement la création, afin que les petits producteurs indépendants puisse faire leur travail de repérage et de formation, mais puissent aussi investir suffisamment longtemps sur un même artiste pour qu’il devienne “rentable” ».
FILIÈRE MUSICALE
Universal s’offre Emi pour 1,2 Md£. MusiqueInfo confirme cependant que les autorités européennes compétentes en matière de concurrence pourraient bloquer l’acquisition. En outre elle n’inclue pas les éditions qui devraient être reprises par un consortium dirigé par Sony/ATV.
Les ventes mondiales de musique numérique en hausse de 7 % soit 6,3 Md$ selon Gartner, entreprise américaine de conseil et de recherche dans le domaine des techniques avancées. Europe1.fr rapporte que l’agence prédit pour 2015 7,7 Md$ de recettes pour le digital et 10 milliards de dollars contre 15 milliards pour les supports physiques cinq ans plus tôt. En revanche aucune boule de cristal ne révèle le sort réservé aux productions indépendantes…
Les labels indépendants en Île de France. L’étude francilienne quelque peu dévoilée sur MusiqueInfo : 64 % des 600 structures interrogées ont été créées au cours des 10 dernières années. Une région compte depuis peu deux fédérations : Eifeil (Editeurs indépendants fédérés en Ile de France) et Les Piafs de Marsu.
ÉCO NUMÉRIQUE
Cuisine interne du Conseil national du numérique sur Slate.fr. Vous y lirez la recette de lobbying débridé et pas peu fier de Giuseppe de Martino (Dailymotion) invité par Nicolas Sarkozy à déjeuner comme tous les membres du CNNum pour faire le point après les 6 mois d’existence de cet organe consultatif. Composé des meilleurs popotes du numérique, le CNNum entend que la sauce prenne vite car « il faut construire un environnement favorable à la compétitivité pour les acteurs du numérique » alors que « la France creuse pourtant son retard : la contribution au PIB du numérique est de 3,6% (contre 5,1% dans les pays de l’OCDE voire 8% en Norvège) ».
Les libraires dénoncent l’augmentation de TVA de 5,5% à 7%. Lexpress.fr répercute les propos de la libraire Valérie Michel-Villaz (Les Arpenteurs Paris 9ème) qui prévoit qu’à « moyen terme, les premiers qui vont payer les pots cassés, ce sont les librairies indépendantes. A partir du moment où nous n’avons pas les mêmes rythmes de vente que les grandes surfaces culturelles, si la baisse des ventes de livres se fait ressentir même de façon infime, pour nous ça sera un enjeu majeur ».
Le NouvelObs.com prédit en outre que la TVA réduite sur le livre numérique va être retoquée par la Commission européenne. Ce qui n’empêche pas pour l’instant que « Les liseuses numériques s’affirment » pour PCINpact. Attention tout de même, la Kindle d’Amazon ne lit que les livres achetés sur le site… Lematin quotidien suisse rapporte ainsi que « les principaux éditeurs francophones ont passé des accords avec Amazon et la Fnac, qui en profitent pour sortir leurs propres liseuses. Payot Suisse et la plate-forme romande E-reader suivent. »
MÉDIAS
La radio numérique terrestre pour changer la donne ? Le Sirti suggère que « si les anciens bénéficiaires du monopole des ondes radio n’en finissent pas de commémorer entre eux les 30 ans des radios libres en FM, c’est pour mieux enterrer profondément une Radio Numérique pour Tous porteuse d’une concurrence de radios indépendantes renforcée. Certains groupes de réseaux nationaux accordent leurs faveurs à des projets de radio numérique par satellite, technique excluant opportunément toute radio locale ou régionale indépendante. D’autres n’hésitent pas à promouvoir une radio numérique payante par abonnements. » Lefigaro.fr relate ainsi que « bien qu’hésitants sur la RNT, les radios privées en général et NRJ en particulier ne refusent pas d’envisager l’avenir numérique de la radio pour autant. Éditeur d’une des plus importantes offres de webradios en France et fort de plus de 4 millions d’applications mobiles téléchargées, NRJ explore actuellement une diffusion par satellite ».