Veille actu et médias filière musicale du 21 novembre 2011

FILIÈRE MUSICALE

Les labels en Ile de France. Le Mila (dispositif de soutien et pole labels indés dans le 18ème) avec le soutien de l’Irma a mené l’enquête sur la situation économique des labels indépendants franciliens. On note une dominante des sociétés de type SARL (65%), les associations ne représentent que 15% des 180 labels interrogés . 64% ont été créés depuis 2000 dont 34% depuis 2004 . 53% des productions se font avec 25  % un budget inférieur à 13 000 € dont 47% avec un budget inférieur à 5 000 € . 42% produisent moins de 100 titres par an, ces deux dernières années, 70% des labels ont produit seulement 5 références par an. 83% des labels font plus de 50% de leurs chiffres avec le physique. Toutefois, 51% des labels font au moins 30% ou plus de leurs chiffres d’affaire avec les ventes digitales et sont donc au dessus de la moyenne nationale.

200 labels quittent Spotify. Le distributeur britannique STHoldings qui les représente explique que « bien que ces services offrent le moyen de diffuser notre musique auprès de millions d’auditeurs, nous craignons qu’ils ne cannibalisent les revenus des ventes issues des boutiques numériques traditionnelles ». Numerama rapporte en outre une étude montrant que les services d’écoute comme Spotify affectent les ventes de musique en ligne au lieu de les favoriser. Pourtant Le Figaro.fr reprenant les chiffres du SNEP (société de gestion des droits d’auteur) sur l’économie de la production musicale avance que le streaming notamment par abonnement dope la croissance du numérique. Le CourrierInternational.com rapporte lui aussi l’impact positif d’internet grâce au signal numérique émis par les morceaux téléchargés ou streamés : « tout un secteur d’activité a émergé pour traiter ces signaux et en livrer les analyses aux maisons de disques. D’ores et déjà, le phénomène influence les stratégies des majors ».

Un album vendu uniquement dans les bureaux de tabac. ChartsInFrance rapporte l’alternative de distribution choisie par Buzy : « Vendu à 8 €, la mise en place est – pour le moment – de 20.000 exemplaires dans les bureaux de tabac de Paris et d’Ile-de-France. Une bonne idée marketing, dans la mesure où, le bureau de tabac est le premier commerce de proximité. »

Kollector.com, un site dédié à la traçabilité des diffusions de chansons dans le monde. Frenchweb.fr décrit cette interface analysant les radios du monde entier en temps réel 24h/24 par abonnement, « avec pour objectif de fournir aux ayants droit des statistiques de diffusion géographiques, un historique de la diffusion des œuvres et la possibilité d’établir un dossier complet de diffusion ».

AYANTS DROIT – HADOPI

Une loi Hadopi 3 contre le streaming illégal ? Au Forum d’Avignon forum dédié à la Culture, Nicolas Sarkozy s’est engagé à combattre le streaming illégal, marquant pour L’expansion.com « sa volonté d’aller vers une loi Hadopi 3 donnant des pouvoirs plus étendus à la défense du droit d’auteur sur internet ». Son ministre de l’économie numérique Eric Besson lui emboîte le pas ce jour : « Il y aurait des ingénieurs pour le faire, je ne dis pas que ça va se faire dans la facilité ». Clubic conclue qu’il reste à trouver de nouvelles voies car la demande de retrait d’un contenu par les ayants droit (Notice & Take down) est une solution simple mais dont les coûts s’avèrent importants.

1 euro de taxe aux FAI, c’est la demande qu’entend imposer la Sabam, société de gestion des droits d’auteur en Belgique. Droit-technologie.org reproduit le communiqué de La SABAM qui « va demander aux différents fournisseurs d’accès à internet (FAI) de souscrire à un plan tarifaire pour la mise à disposition d’œuvres protégées sur internet via leurs réseaux ».

ÉCO NUMÉRIQUE

Vente et achat de MP3 d’occasion. Rue89.com dissèque Redigi, un marché légal de MP3 sur Internet qui « prône « une révolution numérique » qui lui ménage une marge sur les transactions et casse les prix affichés par les sites de téléchargement légal ». En France le Snep crie à la concurrence déloyale, aux États-Unis le RIAA le représentant des mjaors l’accuse de violer le droit d’auteur. Parmi les griefs, la fiabilité de l’outil d’effacement des fichiers sur le disque de l’internaute vendeur.

Google Music à l’assaut de iTunes. LeMonde.fr rapporte la signature de Google avec 3 majors aux USA et le début de la vente de musique sur la plate-forme Android Market où les artistes indépendants pourront créer leur propre magasin en ligne. En outre les morceaux achetés pourront en effet être partagé, pour une seule écoute, avec les “amis” de l’acheteur sur le réseau social Google+.