AYANTS DROIT – HADOPI
Les fichiers iTunes Match légaux pour le SNEP. Le service de musique cloud est accusé de blanchir les fichiers MP3 illégaux car il substitue des fichiers musicaux de sa base de donnée aux MP3 scannés sur le disque dur de l’utilisateur afin de permettre une écoute en ligne et multi-supports. Pourtant David El Sayegh, directeur général du Syndicat National de l’Édition Phonographique (SNEP) évacue la controverse juridique : « On confond le fichier avec les droits de propriété intellectuelle attachés à ce fichier. Lorsque vous achetez un disque dans le commerce, vous avez un droit de propriété sur le support et un droit d’usage sur le contenu incorporé à ce support. » PCINpact
ÉCO NUMÉRIQUE
Deezer se déploie à l’international. Stratégie détaillée chez Clubic de l’arrivée du service de musique en ligne d’ici juin 2012 dans 200 pays d’Europe, d’Amérique du Sud et d’Afrique. En revanche Deezer laisse les USA à Spotify en accord avec les propos tenus sur les LesEchos.fr d’Axel Dauchez son directeur général : « Je souhaite à Spotify de réussir aux États-Unis, mais je pense que c’est aujourd’hui le pire marché pour nous. Il n’est pas en croissance, il est surconsidéré par rapport à sa taille et les marges y sont très faibles ». A. Dauchez prévoit que « dans six mois à un an, la France sera minoritaire pour Deezer » et de ne mettre en place que des offres payantes : « Nous pensons que le marché payant peut s’établir de lui-même ». L’UFC Que Choisir juge néanmoins son concurrent iTunes Match mieux armé, propos rapportés par PCINpact, au point de le qualifier de “pousse-au-crime” et de “licence légale privée”. Plus loin l’association doyenne des associations de consommateurs d’Europe occidentale argumente : « iTunes Match n’est pas un catalogue de musique où vous cliquez sur ce que vous voulez écouter. La seule chose qu’on pourra écouter, c’est ce que vous téléchargez. C’est 2,5 dollars par mois. L’équivalent chez Deezer d’un catalogue où l’on clique ? C’est 9 euros. Le calcul est vite fait ! Je télécharge illégalement, je bascule tout sur iTunes et j’ai la même prestation que sur Deezer sauf que je paye trois fois moins cher. »
Spotify, pari (à moitié) réussi pour Rue89 : « Dans un secteur en crise, le service de streaming est un succès, mais ne répond ni à la question du modèle économique, ni aux critiques de certains professionnels. » Outre de rappeler le peu de revenus versés aux ayants droit, l’article conclue que « faire payer ce qui n’a plus de rareté : voilà un défi que Spotify, pas plus que les autres, n’est encore parvenu à relever ».
Google ouvert à une taxe pour financer la création. Éric Schmidt président exécutif de l’entreprise américaine déclare ainsi sur Liberation.fr : « Si les Français veulent faire participer l’Internet au financement de la culture, je n’ai pas de problèmes avec ça. Je ne suis pas un voleur, je me conforme à la loi ». Début décembre le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand avait relancé le débat sur la taxation « des géants du Net, essentiellement américains » et donc pas imposés en France. Prévue par la mission Zelnik cette dite loi Google pose cependant pour Numerama la question de « l’assiette et le montant ».
Genèse de la lente conversion au numérique de Nicolas Sarkozy sur Slate. Personnage clé de la procédure : « Nicolas Princen, 28 ans, normalien diplômé d’HEC a d’abord organisé des rencontres avec des stars mondiales d’Internet comme Mark Zuckerberg ou Bill Gates et petit à petit gagné l’estime et l’intérêt de Nicolas Sarkozy par des notes répétées sur les gisements de croissance induits par le numérique. Une des ses stratégies, faire de Manuel Diaz, PDG et son entreprise Emakina (agence de marketing) « les supports stratégiques numériques du futur candidat Sarkozy. »
FILIÈRE MUSICALE
Les conséquences du rachat d’Emi par Universal sur Lesinrocks.com. Philippe Couderc directeur du label bordelais Vicious Circle analyse que « la fusion va créer un groupe d’un poids écrasant qui va imposer ses règles dans la diffusion de la musique. Ces règles sont soumises à des niveaux de rentabilité importants et immédiats qui vont fatalement à l’encontre des petites structures ».
CAMPAGNE ÉLECTORALE
L’Hadopi à abroger ou lifter pour le PS ? Marianne2.fr rapporte les différentes déclarations de l’équipe du candidat Hollande. Fleur Pellerin sa conseillère numérique se prononce pour l’ « abrogation du dispositif « remplacé » par une « instance de protection du droit d’auteur » avec des « missions de contrôle et d’avertissement ». Aurélie Filipetti chargée des questions culturelles rappelle que « Sur Hadopi, c’est moi » et que si elle doit être abrogée « il faut réfléchir à de nouveaux modes de financements pour que les auteurs vivent de leurs œuvres » et non un nouveau surveillant du Web : « Il y a des solutions, mais pas par la répression ou la criminalisation ».
ÉCONOMIE CRÉATIVE – INDUSTRIES CULTURELLES
Les préoccupations de l’édition face au numérique, à lire sur ActuaLitté. « Une concentration trop importante de la distribution des livres numériques nuirait gravement à la diversité et à l’indépendance de la création éditoriale », ont considéré les intervenants d’un symposium réunissant le Bureau international de l’édition française et le Syndicat national de l’édition.