FILIÈRE MUSICALE
Le streaming tue-t-il la musique ? Débat sur RadioNéo animé par Virginie Berger « Pour l’instant, les services de streaming existants ne rémunèrent pas réellement la musique. Or, Spotify et Deezer ne sont pas (que) des sites de promotion de la musique. Ils s’affichent aussi comme les nouvelles radios et les nouveaux diffuseurs ( et magasins ?) de la musique. Dans ce cas, ne devraient ils pas prendre en charge la totalité des missions des radios et des “magasins”/diffuseurs ? » Certains artistes ont tranché et « blacklistent » les plate-formes de streaming, à lire dans Electronlibre. G Love & Special Sauce s’en explique : « [Le streaming] devient de plus en plus populaire, expliquent-ils, mais nous n’en sommes pas encore au point où les royalties par écoute peuvent remplacer celles perçues sur les ventes de disques… […] En tant que groupe qui vit de la vente de sa musique, nous n’en sommes pas au point où c’est jouable pour nous. » Si le débat fait rage en ceux qui déclarent que la mise à disposition sur les plates-formes de streaming améliorent les ventes et ceux qui pensent le contraire, pour Electronlibre « la question reste entière, cependant, concernant ce que rapporte le streaming aux labels et aux artistes versus la vente en téléchargement ou sous forme de produit physique. Permettra-t-il, s’il devient un mode de consommation de musique dominant, de rémunérer correctement les artistes et d’assurer un retour sur investissement suffisant aux labels ? C’est un autre débat. »
iTunes Match disponible en France. Le service facturé 24,99 € permet d’accéder à sa médiathèque iTunes « dans les nuages », via donc un compte cloud. Francesoir.fr détaille le principe comparé à une blanchisseuse géante. En effet iTune Match ne « télécharge pas la bibliothèque de l’utilisateur sur un serveur mais compare cette dernière avec un catalogue de 20 millions de titres disponibles et la rend consultable sur l’appareil choisi si celui-ci est équipé d’iTunes. Cette opération permet de nettoyer tous les fichiers qui auraient pu être acquis illégalement en les proposant à une meilleure qualité (AAC 256 MHz). » Même limité à 25.000 morceaux sur 10 appareils, cela reste confortable. Electronlibre détaille la répartition des revenus pour les producteurs et éditeurs, cause aussi de l’adhésion des majors : « 70% pour eux (dont 12 % aux éditeurs) et 30% pour Apple . Le calcul des sommes répond à une opération simple, identique à celle du streaming, par exemple : chiffre d’affaires globale d’iTunes Match sur la parts de marché consommées d’un catalogue. A ce petit jeu, les gros catalogues de nouveautés vont avoir les plus grosses recettes… On comprend peut-être mieux le mouvement de concentration des majors. »
AYANTS DROIT – HADOPI
Une extension pour déjouer le filtrage du web… Le blocage de site est évoqué dans le cadre d’une loi Hadopi 3 afin de lutter contre les sites de streaming ou de téléchargement illégal. Or aux Etats-Unis des « pirates » militants ont créé une extension pour les navigateurs Chrome ou Firefox qui dirige directement vers les sites miroirs créés pour contourner le blocage. Developpez.com précise que « cette extension, qui fait de plus en plus parler d’elle, n’est pas considérée comme illégale ».
ÉCO NUMÉRIQUE
La télé connectée sujet d’un rapport remis à Frédéric Mitterrand et Eric Besson afin de fixer des règles pour favoriser les acteurs français et européens. Parmi les problèmes soulevés : « Les règles nationales ne sont pas toujours applicables techniquement et juridiquement aux acteurs extra-territoriaux », « les auditions n’ont pas permis de dégager un corpus de règles qui pourraient être applicables à l’ensemble des acteurs ». Lemonde.fr note que « le rapport souligne qu’avec “l’apparition d’offres de télévision connectée complètement ouvertes, les possibilités d’accéder à des contenus piratés ou non régulés vont être grandement accrues”. En la matière, le texte préconise la coopération internationale, rappelant que le blocage d’accès à ces sites est totalement inefficace en matière de droits d’auteur. »
CAMPAGNE PRÉSIDENTIELLE
Le « pack culturel numérique » pour les étudiants d’Aurélie Filippetti sur Liberation.fr : « notre devoir d’ouvrir de nouveaux droits culturels aux étudiants”. Ce “pack”, qui prendrait la forme d’une plate-forme d’accès à des films, de la musique, et d’autres œuvres, serait financé en partie sur “les frais d’inscription à l’université, tout comme une partie des frais couvre l’accès à la bibliothèque”, précise-t-elle. Cette licence culturelle pour étudiants n’a pas encore été validée par le candidat Hollande. »