En pleine discussion sur le PLF 2013, le SMA (Syndicat des musiques actuelles) demande a être reçu par Patrick Bloche, président de la commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale pour évoquer la situation difficile du secteur des musiques actuelles (CNM, plan Smac, fiscalité, mission Lescure…). Rencontre avec la déléguée générale Aurélie Hannedouche
Dans une lettre datée du 19 octobre, le SMA (Syndicat des musiques actuelles)demande une audition à Patrick Bloche, le président de la commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale. En ces temps de discussions autour du Projet de loi de finances pour 2013 (PLF 2013), rien de plus normal. L’objectif est clair, il s’agit pour le syndicat de sensibiliser les députés et les sénateurs à la situation des TPE et PME du secteur musical que représente le SMA.
Et pour celui-ci, la principale mesure pour accompagner au mieux ces entreprises, c’est de reprendre, pour 2014, le chantier du Centre national de la musique. Aurélie Hannedouche le résume ainsi, “nous avons réellement besoin de la création d’un CNM.” Pour ce qui est du financement d’un tel établissement, le SMA interroge, comme nombre d’acteurs du secteur, la perception par le seul CNC du produit de la TST (Taxe sur les services de télévision), au cœur du débat depuis l’abandon du projet de CNM et de la publication du rapport de la Cour des Comptes pointant une gestion opaque de l’établissement public dévolu au 7e art. Tout en n’oubliant pas de rappeler que des mesures d’urgence doivent être prises dès 2013 afin de sauver une partie des entreprises, pour que celles-ci puissent, en 2014, reprendre les discussions avec le gouvernement.
Aurélie Hannedouche insiste. Pour le SMA, “les musiques actuelles sont en mauvaise santé.” Pour permettre de retrouver une situation plus sereine, un certain nombre de mesures d’urgence doivent être prises. Et le discours de la ministre Aurélie Filippetti au MaMA 2012 n’a pas été de nature à complètement rassurer le syndicat. Si pour la déléguée générale, “le cabinet (de la ministre, ndlr) a pris conscience de la place qu’occupent dans le secteur” les associations et les TPE-PME, le flou régnanat encore sur certains sujets laisse perplexe : plan Smac, fiscalité, inadéquation des aides à l’emploi avec les besoins et la réalité du secteur, etc…
Le CNM en suspens, c’est donc du côté de la mission Lescure que le syndicat regarde également. Le SMA sera auditionné par celle-ci mi-décembre, et espérant qu’elle sera a même de reprendre le travail déjà engagé par la mission de préfiguration du Centre national de la musique.
C’est d’ailleurs grâce aux travaux de la mission de préfiguration que le SMA s’est rapproché de Cd1d et de la Felin, afin d’embrasser l’ensemble du secteur musical et de renforcer son action. Ce rapprochement et la mise en place d’actions communes sera d’ailleurs renforcé dans le futur.
Entretien retransmis en ligne sur le site de l’Irma