La FÉLIN salue la nomination de Jean-Baptiste Gourdin à la présidence du CNM et réaffirme ses attentes

Nous saluons la nomination de Jean-Baptiste Gourdin à la tête du Centre National de la Musique, marquant une nouvelle étape pour notre secteur.

Il succède à Jean-Philippe Thiellay, qui, depuis 2020, a joué un rôle clé dans la création et la structuration du CNM, en pleine crise sanitaire, et a inscrit le centre comme un acteur majeur de l’industrie musicale française. Nous remercions chaleureusement Jean-Philippe Thiellay, son directeur délégué Romain Laleix, également sur le départ, et toute l’équipe pour leur engagement et le travail accompli ces dernières années.

Nous nous réjouissons d’accueillir Jean-Baptiste Gourdin à la présidence du CNM.

Cette nomination s’inscrit dans la continuité naturelle d’un parcours consacré au développement des industries culturelles. Dès 2011-2012, il portait déjà la vision du CNM en dirigeant son association de préfiguration. Son engagement s’est ensuite confirmé au sein du ministère de la Culture, d’abord comme sous-directeur du développement de l’économie culturelle, puis comme directeur adjoint, jusqu’à prendre la direction générale des médias et des industries culturelles.

Le CNM, maison commune de la musique, a pour mission (loi du 30 octobre 2019) de mener  « un processus de concertation avec l’ensemble du secteur » pour lui permettre d’assurer un développement harmonieux des différentes composantes de la filière, dans un cadre en constante évolution.

Les labels et  distributeurs indépendants attendent de cette présidence :

• – Le maintien d’une concertation permanente dans le déploiement des missions du CNM
• – La protection de la diversité musicale – face à la concentration croissante du marché
• – Une réforme des aides claire et adaptée aux réalités des TPE du secteur et à leur pluralité d’activités
• – Une efficacité accrue dans le traitement des dossiers et l’attribution des aides, particulièrement dans le cadre de la nouvelle réforme, à ce jour confuse dans sa mise en application.

Le contexte actuel renforce l’urgence de ces attentes. La concentration du marché s’intensifie tandis que les financements, notamment territoriaux, subissent des baisses drastiques. Ces réductions budgétaires, actuellement en cours de vote, menacent directement les structures indépendantes les plus fragiles.

Dans cet environnement économique tendu et ce cadre institutionnel instable, le rôle du CNM est crucial. L’établissement doit accompagner les acteurs indépendants français à l’aube d’une période particulièrement complexe, peu propice à leur développement.