Revue actu et médias filière musicale du 16 juin 2011

HADOPI-AYANTS DROIT

MegaUpload n’est pas un site illégal, rappelle Ouest-France après les propos prétendant le contraire de Frank Riester le favori du gouvernement en matière de lutte contre le téléchargement illégal. En effet MegaUpload est l’hébergeur et non l’éditeur des contenus téléchargés. « Un arrêt du 3 mai 2011 de la cour d’appel de Paris concernant Google va dans ce sens. Il dispose que « l’échange de fichiers contenant des œuvres protégées notamment musicales sans autorisation ne rend pas ces sites en eux-mêmes illicites. C’est l’utilisation qui en est faite par ceux qui y déposent des fichiers et les utilisent qui peut devenir illicite ». Donc en l’absence de jugement contraire à même de faire jurisprudence, MegaUpload reste légal. Rappelons que le téléchargement direct sur les serveurs a entraîné la baisse de fréquentation des réseaux peer-to-peer sujette elle aux poursuites de l’Hadopi.

FILIÈRE MUSICALE

Le numérique sauvera les labels indépendants selon InaGlobale. Une piqûre de rappel d’abord : 50 albums indépendants ont été classés dans des tops 5 à travers le monde, dont 18 classés numéro rapportait le mois dernier le désormais surnommé « the virtual fifth major » Merlin, censé représenter les labels indés dans le monde. Outre cette étude, la Revue des industries créatives et des médias compile les propos tenus dans la presse annonçant une nouvelle ère pour le monde indé. Rich Bengloff, président de l’American Association of Independent Music (A2IM) avance 40 % de présence dans le monde numérique, soit plus que dans le monde physique. Kevin Arnold, fondateur du distributeur numérique de musique indépendante IODA, Jeffrey Remedios (président de Arts & Crafts Productions) et Delphine Trefeil (responsable du Digital chez Because music) « ont insisté sur les bénéfices de services permettant aux utilisateurs de créer leurs propres playlists et de les partager avec leurs amis. » Constat peut-être trop optimiste : le numérique, c’est l’Amérique ? En France un rapport de l’Observatoire de la musique fin 2010 révélait la concentration du marché défavorable aux indépendants.

536 projets artistiques issus de labels indépendants au bilan de la SPPF (+ 3,5 millions d’euros, 22,8 M€ de revenus perçus, en augmentation de 15 % par rapport à 2009). En marge de ces résultats, MusiqueInfo rapporte les inquiétudes de la Société civile des producteurs de phonogrammes en France au sujet des recours des industriels et fabricants de supports vierges contre les décisions de la commission de la Copie privée. Autre grief, les boycotts des lieux sonorisés et bars d’ambiance pour protester contre les nouveaux barèmes de rémunération.

ÉCO NUMÉRIQUE

Le Conseil national du numérique favorable à une taxe… pour les autres. L’Express rapporte ainsi que dans « ce débat récurrent sur le financement des réseaux pour les adapter aux flux sans cesse croissants, les opérateurs estiment que c’est aux fournisseurs de contenus –Google, YouTube, DailyMotion, Facebook– de mettre la main au portefeuille car ils contribuent à la congestion du réseau par leurs activités gourmandes en bande passante. » Pour Le Figaro, « le CNN organe consultatif composé de pontes du web français serait cependant loin de vouloir enterrer la neutralité du net en obligeant les internautes à payer plus pour profiter de services gourmands en bande passante. » Il n’est pas interdit d’en douter ! Pour la faisabilité de ces redevances, le CNN réfléchit à un nouveau statut fiscal d’« établissement virtuel stable ».

HIGH-TECH

La tablette Playbook de Blackberry jouerait la carte de la musique et du multimédia, à voir une vidéo sur YouTube. Le test sur clubic : ” un mélange de qualités absolument indéniables et de carences flagrantes.”