Revue actu et médias filière musicale du 30 juin 2011

AYANTS DROIT

La gestion collective des droits musicaux pour tous les usages du net toujours demandée par l’Adami. Évoquée hier à propos du nouveau service de streaming « social » Turntable.fm actuellement inaccessible depuis la France, la gestion collective est actuellement en discussion mais uniquement pour les webradios. VirginieBerger.com rapporte que « l’Hadopi, chargée par le ministère de la culture de suivre l’évolution des négociations entre artistes et producteurs a demandé à Jacques Toubon d’en tirer des conclusions concrètes  ». Verdict dans quelques semaines pour l’un des 13 engagements pour la musique en ligne pris au terme de la mission Hoog.

HADOPI

Le partage des œuvres légalisé contre 5 euros par mois réclamé par Création Public et Internet (CPI). PCINpact détaille la répartition envisagée par le collectif (UFC Que Choisir, Quadrature du Net, Collectif Pour le Cinéma et le Samup) : « 1/3 pour les droits voisins des producteurs, 1/3 pour les auteurs/compositeurs et 1/3 pour les artistes-interprètes ». Après la prise de position -floue- du Parti socialiste, le débat sur la licence légale s’invite lentement mais sûrement dans la campagne électorale. Avec bon sens et malignité, CPI s’attaque à l’offre iTunes Match « une librairie musicale [qui]réplique du contenu de l’ordinateur de l’utilisateur et cela même si les œuvres ont été téléchargées sans autorisation » (…/…) une sorte de licence globale pour 25 $ paran (17,5 €) mais où 70% des revenus sont captés par les majors. Comme pour le streaming payant (légal), les grosses maisons de disques se taillent donc la part du lion et ne laissent aux artistes que leurs yeux pour pleurer. » Toujours rien en revanche sur le rôle des labels indépendants dans l’accompagnement des artistes et leur importance pour la diversité musicale.

« La licence globale à la sauce socialiste, tout le monde y est perdant » écrit l’UMP Frank Riester dans le communiqué de presse des 45 mesures pour le numérique de l’UMP. «  Les internautes d’abord, qui se verraient imposer, par un surcoût sur leur abonnement internet, une vente forcée pour des biens culturels qu’ils n’auront pas nécessairement consommés. Les créateurs ensuite, car ce mécanisme de redistribution collectiviste plafonnerait irrémédiablement leurs revenus. » Pour autant aucune proposition pour financer la diversité n’émerge de cette réponse aux récentes propositions du Parti socialiste. Un projet pour « faire oublier le désastre de l’adoption des lois Hadopi et Loppsi, et parler d’avenir » selon Numerama. Pour France Soir « La bataille des politiques pour le numérique a commencé. »

FILIÈRE MUSICALE

« Je monte mon label » nouvelle édition de l’ouvrage des éditions Irma. L’auteur, Jean-Noël Bigotti, est responsable des éditions et du Centre de ressources à l’Irma. Tout pour « connaître ses droits et devoirs en tant que producteur, maîtriser des relations subtiles entre les différents acteurs de la chaîne, identifier les données économiques nécessaires à la compréhension des enjeux d’un secteur. »

Le Québec terre des labels indépendants, à lire dans LeNouvelObs. Dans le sillage d’Arcade Fire, « et d’une demi-douzaine artistes francophones et anglophones, la métropole québécoise a attiré sur elle les projecteurs de la planète Indie ». Fers de lance C4, Bonsound, ou encore Dare to Care et sa filiale Grosse Boîte (plus d’une cinquantaine d’albums dont ceux de Cœur de Pirate, Malajube, Socalled). Une des raisons à cet essor : « les entreprises culturelles ici sont financées, jusqu’à hauteur de 25 % par les autorités provinciales et fédérales », analyse Pierre Thibault directeur du Label C4 Productions.

ÉCO NUMÉRIQUE

Google+ un réseau social de plus ? Présentation de la tentative du géant américain pour contrer l’hégémonique Facebook, encore accessible uniquement sur invitations. Pour Locita « Le concept fort de ce réseau est sans doute « Circles ». Inspiré fortement du livre “Social circles” de Paul Adams (un ex-Google qui travaille actuellement chez Facebook), qui explique comment nos relations « offline » influent sur notre comportement “online” et en quoi cela impacte le design et le marketing. »

HIGH-TECH

Brushes une application iPad pour réaliser des clips vidéo. L’animateur Shawn Harris a réalisé cette première historique pour « Undivided », le nouveau titre du groupe Blush feat. Snoop Dogg. Détails sur Menly.