1. Comment s’est créé ton label, dans une industrie musicale en bouleversement ?

Mon label de production et d’édition est née lors de mes vacances en Thaïlande devant une plage idyllique sur la terrasse d’un bungalow resort qui s’appelait Highlife. A mon retour, lors des Rencontres Trans Musicales de Rennes en 2011, le directeur de La Cartonnerie de Reims, à cette époque Gérald Chabaud, m’a offert son soutien et proposer d’intégrer la pépinière d’entreprise culturelle qu’il était alors en train d’impulser pour le développement d'acteurs culturels locaux sur le territoire de la Marne. A ce moment la, je ne prêtais pas attention aux bouleversements de cette industrie. La musique que nous produisons étant une musique dite «de niche», sur le marché français, celle-ci passe inaperçue ou presque (hélas). L’impacte des changements dus à la crise de l’industrie du disque n’a pas conditionné de stratégie particulière pour la structuration de notre label. Naturellement, celui-ci est ancré dans l’air du digital, avec un public qui écoute, achète et consomme la musique de façon digitale. Notre façon de nous structurer, produire, communiquer et vendre en est de même. Néanmoins, nous prêtons sans cesse attention à l’évolution de notre secteur et nous prévoyons une nouvelle transition numérique en ce moment même au sein de notre label.

2. Quelles ont été tes erreurs et réussites ?

Notre difficulté est de travailler avec très peu de moyens humains et financiers. Il est très difficile, de part notre taille, nos moyens de production et de promotion de rivaliser avec d’autres structures qui s’intéressent à nos artistes et réussir à garder les projets que nous faisons émerger. Par ailleurs, nous avons commis des erreurs de débutant comme celle de sortir les œuvres d’un artiste sans les contrats rédigés en bonne et due forme. Lorsque que le manager a voulu casser le contrat, nous n’étions donc pas assez protégés pour l’en empêcher. Néanmoins, c'est une énorme fierté d'avoir produit le premier enregistrement d'un artiste qui a été reconnu sur  scène, à l’international ! La découverte c'est ce qui fait la force de notre label !

3. Selon toi, quels sont les éléments nécessaires aujourd'hui pour continuer à exercer ce métier ?

Pour continuer pleinement à exercer notre passion, au niveau pragmatique, je dirais qu’il nous faudrait des ressources humaines motivées et compétentes. Une mutualisation des savoirs-faire, des expertises et de l’entraide entre labels sont, je pense, nécessaires pour tous. J’ai moi-même crée un groupe Facebook qui nous permet de partager nos expériences et nos connaissances sur les aspects administratifs, juridiques et toutes autres problématiques liées à nos activités (LABEL MANAGEMENT : FORCE & ROBUSTESSE). Par ailleurs, un besoin de structures offrants des prestations de services externalisées en phase avec l’évolution du secteur et l’innovation se fait également sentir chez nous. Et évidemment, on ne va pas s’en cacher, un développement de notre catalogue éditorial et quelques beaux placements de synchronisation pourraient également nous faire le plus grand bien financièrement parlant.

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